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Place de la Trinité, Quartier Saint-Georges

Lyon, de lumière et d’ombre….

Visite de Lyon sous un autre jour…

La ville de Lyon a toujours été marquée par le symbole de la lumière.

Cette notion est déjà ancrée dans la mentalité des habitants avec la très fameuse Fêtes des Lumières, mais elle l’est d’autant plus depuis qu’en 1989 le « Plan Lumière » mis en place par la municipalité permet aux monuments de la ville de Lyon de se retrouver parés de somptueuses couleurs et de chatoyants dégradés.

S’y balader le soir ou encore la nuit nous permet d’en découvrir une autre facette, après avoir bien ripaillé dans un des nouveaux bouchons du Vieux Lyon, ou bien en route pour de nouveaux épanchements de soif vers le Quartier de la Martinière avant d’aller se terrer dans les innombrables bars à cocktails et à bière des Pentes de la Croix-Rousse.

La nuit est, comme vous pouvez vous en douter, le moment où les passions humaines les plus exaltées s’expriment dans leur plus grande puissance. Les masques tombent pour laisser place aux transgressions les plus dérangeantes, les plus folles, les plus insoupçonnées de notre esprit.

Lyon, dans ses entrailles de traboules et bas-reliefs sculptées d’un inépuisable bestiaire de la Renaissance, semble cacher des secrets enfouis depuis au moins 2 000 ans qui ont malheureusement refait surface dans la Capitale des Gaules.

L’église du Quartier Saint-Georges nous montre le chemin vers des hauteurs lyonnaises où la folie a pris des tournants assez dramatiques au XIX° et XX° siècles.

On s’y sent comme à l’étroit, et surtout observés, dans cette sinueuse montée du Gourguillon à l’éclairage bien timide…

Le folklore local, même si l’on tend à le taire pour satisfaire nos appétits rationalistes, refait surface d’une manière étrange, devant les portes d’anciens couvents et au détour de ruelles plongées dans l’obscurité.

Les pavés nous mènent vers le Théâtre des Célestins qui nous illumine de sa bellissime façade Renaissance, mais qui fut souillé par une quête du sang mystique, voire même lubrique.

La colline de Fourvière offre son plus beau panorama sur la Saône, rivière indolente qui sépare ce bijou médiéval et Renaissance du Vieux Lyon de la Presqu’île bourgeoise et commerçante. L’histoire de la fondation mythique de la ville prend tout son sens lorsque les halos bleutés et dorés vêtissent la Basilique de Fourvière ainsi que le Palais de Justice.

Mais encore une fois, les ombres ne sont jamais bien loin, comme nous l’indique le soleil qui décroît derrière la colline, semblant nous intimer que les bêtes infâmes de la nuit sont aux portes de la ville.

Les bêtes infâmes ? Lyon les connaît bien, puisqu’elle les a mêmes enfantés et gravés dans la pierre. Sur ce sujet, la cathédrale Saint-Jean saura mieux nous renseigner.

Vous n’en avez toujours pas assez ? Entre sacrifices aux dieux anciens et apparitions d’êtres surnaturels semblants venir tout droit d’une autre dimension, les ruelles pavées nous mènent comme par enchantement à travers les siècles, jusqu’à un ancien lieu de marécages et brumes aux relents d’esprits du purgatoire, la place des Terreaux.

Plongez dans les noirceurs lyonnaises en optant pour une visite Lyon obscure, après un bon bouchon bien sûr (on ne saurait visiter Lyon sans une petite étape gastronomique).